Pour finir 2019 en beauté, nous décidons de partir pour de nouvelles aventures vers deux spots imposants qu’on comptait faire absolument. Ce fût également l’occasion d’accueillir notre nouvelle coéquipière dans notre escouade afin de l’initier dans l’urbex.
Notre matinée commence de bonne heure par l’exploration d’une ancienne station de télécommunication terrestre (STT) des années 70. Le site est composé de 5 antennes paraboliques, allant de 18 à 30 mètres de diamètre. Ces paraboles permettaient principalement la transmission et la réception des communications du réseau internet et mobile par intermédiaires des satellites spatiaux. Les infrastructures devenant obsolètes, le nouveau propriétaire de 2018 envisage de créer un quartier écologique en gardant les paraboles comme mémoire du site.
En arrivant sur place, on remarque une voiture garée sur le parking et des caméras de surveillance, pas forcément bon signe pour être serein : le site est peut être surveillé par un gardien, mais on n’en a pas la moindre idée. Chance pour nous, c’est un véhicule banale, mais on apprend par la suite que certaines caméras sont actives et dotées d’une analyse d’image pour alerter le propriétaire en cas d’intrusion. Il n’est pas question de traîner, nous avons peu de temps pour tout explorer ! Cependant, nous sommes arrivés tôt, ce qui nous permet de tout découvrir sous une brume hivernale, créant une ambiance apocalyptique comme on adore.





Après 1h30 d’exploration, on décide de se rassasier et de partir sur le chemin du retour en passant par l’un des spots les plus connus de la communauté de l’urbex en Europe : la tour de refroidissement dite « Power Plant IM ». Elle était utilisée pour l’une des centrales thermiques à charbon des plus imposantes du pays. Le site a connu 86 ans d’activité et fût arrêté à cause de son impact carbone trop important : à cette époque, on parlait de 10% des émissions totales du pays.
Du haut de ses 105 mètres, nous entrons facilement dans cette tour et nous restons bouche bée pendant quelques minutes face au vertige du lieu. Le charme de ce vestige est appuyé par une douce lumière et par le son que procure sa forme. Malheureusement, le calme est interrompu par l’influence de ce spot : plusieurs groupes d’urbexeurs et de visiteurs arrivent et tous ne sont pas forcément équipés ou respectueux envers les autres. Justement, en parlant de personnes inconscientes, c’est en se entrant à l’intérieur d’une citerne lugubre et sensible au son, depuis un accès étroit, que des jeunes décident de nous balancer un pétard bison dans l’enceinte de la structure. Le bruit sourd nous a tous fait sursauter de peur… Bref, ça fait malheureusement parti des risques de l’urbex.
Bilan de cette excursion en deux mots : surprise et grandiose ! Cela reste des petits spots mais très sympathique à faire, tant sur leur originalité que leurs infrastructures imposantes. On espère explorer davantage de lieux d’exception comme ceux-ci.




