Perdue dans un village et cachée par les hauts arbres, une villa victorienne du XXe siècle se trouve oubliée et attise mon attention. Selon les discours, on dit qu’une certaine Isabelle était la seule propriétaire de cette demeure, mais en enquêtant un peu plus sur ce sujet, je découvre que ce n’est pas qu’un simple lieu.
La villa fut construite par Robert de Viron, l’un des grands frères d’Isabelle et troisième fils d’une grande fratrie. Il était un avocat de la cour d’appel de Bruxelles et bourgmestre de Dilbeek en 1913, en plus du titre de Baron du Roi Guillaume Ier des Pays-Bas en 1822. Pour revenir sur Isabelle, aucun moyen de trouver une trace de son passé et difficile de dire combien de temps elle eût vécu dans la villa, qui celle-ci est également un mystère sur les raisons de sa construction.






Après avoir traversé le long d’un champ qui appartenait au terrain de la demeure, j’arrive en face d’elle sous une légère brume. Premier problème, je dois éviter de me faire remarquer par le jardinier qui débroussaille ses haies à 50m de moi, mais cela était facile de me glisser rapidement vers la façade sud. Une fois entrée, deux sentiments me traversent l’esprit : une contemplation de tous les souvenirs éparpillés et une tristesse de voir autant de vandalismes.
Effectivement, la villa n’est pas méconnue de tous. j’ai pu croiser trois groupes au cours de mon exploration mais pas avec les mêmes intentions : deux groupes de photographes et un groupe de jeunes n’ayant aucun respect pour le lieu (triste vérité de l’urbex). Cela ne m’empêche tout de même pas de savourer l’ambiance spirituelle qui s’en dégage. Le contraste du beau temps et les intérieurs sombres font vraiment penser à un décor de maison hantée. A présent, une question me trotte dans ma tête : « combien de temps restera-t-elle debout ?… »



