Cela fait un petit moment que nous passons fréquemment en face d’une sorte d’entrepôt en nous demandant ce qui peut bien y avoir dedans. Comme vous pouvez l’imaginer, notre curiosité est souvent mit à rude épreuve quand une usine abandonnée se présente à nous, mais un problème est de taille : celle-ci est surveillée par une société de gardiennage.
C’est alors qu’un choix cornélien se pose : s’y rendre dans les plus brefs délais sans se faire repérer par les agents ou attendre la fin de sa surveillance dans l’espoir que le site ne soit pas exploité à nouveau…



Avant de continuer cette histoire, voici quelques renseignements sur le lieu : avant le début des années 60, l’usine détenue par un grand groupe français produisait de la ficelle pour ensuite être réhabilitée en centre de routage et d’impression de catalogue jusqu’en 2016. Cela fait 5 ans, depuis le rachat de la filiale d’imprimerie et à la délocalisation de ses activités, que le lieu a été déserté de tous ses ouvriers.
Après mûre réflexion, nous prenons la décision d’attendre le moment opportun, et cette stratégie finie par payer. C’est alors que nous préparons notre plan d’infiltration à la veille de l’exploration et que nous nous retrouvons au point indiqué sous un matin ensoleillé. Premier petit problème, l’un de nous n’a pas réussi à se réveiller après une soirée « quelque peu agitée ». N’ayant aucune réponse du dormeur malgré de multiples appels, nous décidons de partir en binôme vers l’usine dans l’espoir de trouver des choses intéressantes.




Au départ, nous traversons des couloirs et des grandes salles vides transpercées par les rayons du soleil. Jusque-là, rien d’intéressant, excepté un skatepark clandestin et de quelques graffitis. Cependant, c’est à l’étage du dessus qu’une surprise nous attend : une galerie de belles illustrations se dévoile sous nos yeux ! Que l’on se comprenne bien, on ne parle pas de tagueurs du dimanche mais de véritables artistes : Art Lem, Astro, et bien d’autre encore.
A peine les marches montées pour accéder au premier étage, nous nous trouvons en face de Petit Ours Brun « étonné de voir des explorateurs ici ». Et, tout en observant la grande salle avec stupeur, on s’aperçoit que chaque mètre carré des mur est peint ou signé. C’est ainsi que nous vagabondons, d’illustration en illustration, tout en profitant du calme que procure le lieu.
Malheureusement, il y a tellement d’œuvres que nous n’avons pas pu tous les observer. Le temps était tout de même compté étant donné que l’usine soit potentiellement encore surveillée. En rebroussant notre chemin, on s’est dit de peut-être recommencer cette exploration un jour, mais ce lieu est désormais occupé par une manufacture collective qui réalise des travaux afin de créer des ateliers, des parcs de machines et des espaces de travail ouvert à tous : de quoi revaloriser l’usine ainsi que le quartier !



