C’est en allant à Budapest que je décide de faire quelques petites recherches de spots intéressants. Et que vois-je !? Un cimetière de machines à vapeur abandonné et facilement accessible !? C’est le spot idéal pour un urbexeur en quête d’histoire et de contemplation ! Mais j’ai du revoir la définition du mot « simple » en arrivant sur le site…
Pour contextualiser le spot : Red Star Train Graveyard, extrêmement populaire dans la communauté de l’urbex, a été l’atelier principal de la compagnie ferroviaire hongroise, la MÁV, abritant actuellement une centaines de locomotives et de wagons dont certaines pièces sont rares. Ouvert en 1905, il fut occupé par le parti des Croix Fléchées, de 1944 à 1945, puis par l’Union Soviétique jusqu’en 1956.







Aujourd’hui, une petite partie de cet atelier est inactive et commence à rouiller avec le temps. Cela n’empêche pas d’admirer la conservation de certaines machines. L’une des plus rare de ce hangar, c’est la MÁV 301 SOROZAT, utilisée en 1911 pendant 3 ans. Celle-ci n’existe plus qu’en 3 exemplaires dans le monde. On retrouve aussi le MÁV CLASS 424, mise en service entre 1924 et 1958, sur laquelle figure l’étoile soviétique sur le bout de sa chaudière. Parlons aussi des wagons, car certains d’entres eux ont potentiellement servi pour la déportation vers Auschwitz lors de la Seconde Guerre Mondiale. En d’autres termes, ce lieu est véritablement chargé d’histoire, mais aussi de quelques horreurs du passé.
Je décide de m’y rendre seul au petit matin d’un mardi. Je prends la ligne 1 du métro, puis le bus, encore un peu de marche pour enfin arriver face au site tant convoité. Mais un problème survient rapidement car le hangar inactif se trouve en pleine zone d’activité. De plus, en arrivant à 8h sur place, c’est aussi l’heure où le personnel arrive dans les bâtiments voisins. Je n’ai pas le droit à l’erreur et il fallait rapidement trouver un moyen de traverser le chemin pour me faufiler entre les wagons et le hangar. Je me cache derrière un buisson en attendant les personnes et les voitures qui empruntent le chemin, quand tout à coup, je me précipite dans un wagon, c’est réussi !
Le trésor n’est plus très loin, mais il ne manque plus qu’a trouver un moyen d’entrer dans le hangar. Difficile par où je suis arrivé, mais je repère un passage relativement haut. Et après avoir craqué mon jeans et sans me faire repérer, je me trouve enfin au milieu de cette richesse historique.






